La fréquentation 2018 est en baisse de 4% en sauvegardant tout juste la barre des 200 millions de spectateurs. Mais le chiffre d’affaires des exploitants reste stable grâce à l’augmentation du billet moyen (effet 3D et 4D). Un indicateur d’un cinéma qui renforce sa différenciation par le grand spectacle face à un cinéma international montrant chaque année un peu plus sa diversité.
Les années se suivent et semblent se ressembler. Le box-office est toujours dominé par des blockbusters qui se déclinent en série qui a pourtant vu disparaître leur parrain, Stan Lee : on dénombre 10 films dont 7 d’entre eux sont dans le top10 du box-office mondial et même trois aux trois premières places si on y classe Les Indestructibles 2 (du studio Pixar) qui doit tant aux 4 fantastiques de Marvel.
Pourtant à y regarder de plus près, les films de super-héros apportent aussi leur diversité : des films inaugurant de nouveaux héros (les évitables Venom et Aquaman), des films avec un casting 100% minorité (le réussi Black panther), des versions animées (les films d'animation Les indestructibles 2 donc mais aussi Spider-man : new generation et Teen Titans Go), des films interdits aux enfants (le méta Deadpool 2) et des films aux fins atypiques (l'étonnant Avengers : infinity war).
La fréquentation cinématographique s'est bien tenue en 2017 avec un niveau comparable à la bonne année 2016 avec 209 millions de spectateurs dans une année où le monde du cinéma aura fait son coming out de ses pratiques misogynes - sans doute minoritaires - mais condamnables.
Le grand gagnant de l'année sera sans nul doute le studio Disney qui confirme d'année en année sa capacité à mettre en haut du box-office les icônes de ses différentes écuries : Disney (le film La Belle et la Bête), Marvel, (Les gardiens de la Galaxie vol. 2, Spiderman : Homecoming et Thor : Ragnarok) et Lucasfilm (Les derniers Jedi). Tous les cinq finissent dans les huit premiers du box-office américains. Il manque juste Pixar, mais son dernier avatar Coco, s'il n'a pas triomphé en salles à la hauteur des autres poulains disneyens (il finira 12ème quand même), est néanmoins un vraie réussite : il est même le film le plus aimé de l'année (30ème au classement IMDB avec une excellente moyenne de 8,8).
Et l'avenir se présente bien puisque fort de ces rentrées financières et de très belles perspectives, le studio n'a pas hésité à acquérir le studio 21th century Fox. Avec cette acquisition, ce seront les franchises Avatar, Alien, X-men qui viennent chez Mickey. D'ailleurs, en 2017, Avatar est déjà venu enrichir les attractions de Disneyworld en Floride. Et les six premiers Star Wars étaient sortis avec le logo de la Fox. Une façon de se préparer à affronter les nouveaux géants de l'audiovisuel que sont les plateformes de streaming et leur capacité à investir 6 Md$ par an dans les contenus. On a vu à Cannes la crainte qu'elles substituent la consommation cinématographique en salles lors de la sélection officielle de Okja. Disney a donc décidé de créer sa propre plateforme en gardant ses productions en exclusivité, enlevant ses productions de chez Netflix et mettant une croix sur les 385 M$ que cette plateforme lui versait annuellement. Le studio pourra s'appuyer sur la plateforme Hulu acquise dans l'opération Il aura donc les produits d'appel pour se lancer avec ambition. La lutte sera passionnante à partir de 2018.
Chacun a ses goûts et définir le meilleur réalisateur relève d'une ambition vouée à se limiter à l'échange de convictions. Pourtant et étonnamment un réalisateur s'affirme depuis dix ans comme l'auteur actuel le plus ... Le plus quoi ? Pas facile à dire, mais en tout cas c'est le meilleur car il concilie succès et reconnaissance du public, ceux pour qui les films sont faits. Il s'appelle Christopher Nolan et voici pourquoi.
Nous aimons la compétition. C'est pourquoi les médias voient dans le sport le spectacle ultime capable de rassembler le plus grand nombre autour d'exclusivités qu'ils s'achètent à prix d'or. Au cinéma, cela s'est traduit par des concours et cérémonies qui permettent de célébrer des films parmi d'autres ou les gens du cinéma parmi leurs pairs. Les Oscars sont nés en 1929 (c'est un film muet, Les Ailes, qui gagne). En France, même si les César devront attendre l'initiative de Geoges Cravenne en 1976, il y avait déjà le prix Louis Delluc.
Le festival de Cannes parvient même à attirer l'attention du grand public alors qu'on y diffuse des films qui sortiront dans peu de salles et qui n'intéresseront plus tard que les cinéphiles. Le suspense sur le gagnant de la Palme d'Or est entretenu au-delà du cercle des amateurs éclairés au point que sa cérémonie est diffusée à la télévision et se limite à la communication orale du palmarès.
Il y a finalement deux critères qui s'imposent pour juger des films. Ont-ils attiré les spectateurs en salles : c'est l'objectif commercial de ceux qui font les films. Ont-ils plu au public : c'est l'objectif artistique de ses auteurs.
Sur ce dernier critère de satisfaction, on peut disserter sur la méthode : satisfaction immédiate contre satisfaction de long terme ? Enchantement contre satisfaction des attentes ? Émotion du spectateur contre évasion dans le spectacle ? Au final, le plus pertinent pour agréger ces approches réside encore dans la simplicité de lui demander d'attribuer une note de synthèse. Cela l'amène à définir lui-même le critère qu'il juge le plus pertinent pour évaluer un film (ce critère peut d'ailleurs être différent pour un même spectateur selon le film). Et la meilleure base de données au regard de la méthode ouverte à tous les films et tous les votants internautes reste bien sûr IMDb et ses 250 millions de visiteurs : les films de ce palmarès ont reçu au moins 25.000 votes et les plus populaires dépassent 1.500.000 évaluations actuellement (son histoire ici). Alors pourquoi Christopher Nolan ? Les professionnels admettent qu'il y a trop de films produits pour assurer une distribution correcte de chacun. Qu'il est bien difficile de savoir ceux qui méritent d'être produits entre ceux qui vont plaire et ceux qui attirent le spectateur. Le panorama des goûts du public sur les cinq premiers mois de 2017 donne un bon panorama de cette diversité. Tous les films ne sont pas faits pour tous les spectateurs, mais tous les spectateurs peuvent trouver au cinéma chaussure à leur pied. Tel est le constat au regard des films qui plaisent au public. Quand on examine les 10 films ayant eu la plus grande côte d'amour des cinq premiers mois de l'année, on ne peut que constater l'hétérogénéité des œuvres ainsi consacrées. Cela va de l'adaptation d'un roman connu français au drame belge sur une communauté pakistanaise, en passant par l'adaptation live d'une film Disney. Les genres les plus différents sont représentés : la comédie musicale (La la land), le documentaire (Lumière !), le dessin animé (Tous en scène) et le blockbuster de super-héros (Les gardiens de la galaxie vol. 2). Pour Lion, "le nouveau slumdog millionaire", c'est presque un sans faute tant une note de 9,4 est rare. L'an dernier, seulement cinq films avaient fait mieux : Merci Patron (9,6), Dalton Trumbo (9,6), Moi Daniel Black (9,6), Relève (9,5) et Ballerina (9,5). On peut se réjouir d'en trouver certains aux premières places du box-office France car cela revient à constater que les spectateurs ont été heureux de leur visite en salle : Fast & Furious 8 (2ème), Tous en scène (5ème), la Belle et la Bête (6ème), Les gardiens de la galaxie vol. 2 (7ème) et La la Land (10ème). Ce n'est pas si courant.
On pourra relever quand même que le champion 2017 reste Raid dingue de Dany Boon et ses 4,8 millions de spectateur alors que Le chanteur de Gaza (note de 9 du public) n'aura été vu que par 50.000 spectateurs. Sans aucun doute, tous les deux méritaient donc d'être produits.
Encore une année à plus de 200 millions de spectateurs en France. On dépasse même le très bon score de 2015 avec 213 millions de spectateur, en hausse de 4%, deuxième meilleur score depuis cinquante ans après 2011, année du triomphe de Intouchables et ses 19 millions de spectateurs. Le cinéma se porte bien malgré le piratage, le lancement de nouvelles plateformes video et un public qu'on dit moins apte à se concentrer 2h dans une salle. Il faut croire que le cinéma satisfait des envies qu'on ne traite pas ailleurs.
Pourtant le box-office français de l'année n'a pas bénéficié de locomotive comme Star wars 7 (la majorité de son succès a bien été construit en 2015) ou Jurassic World. Au contraire, en 2016, aucun film n'a dépassé les 5 millions d'entrées sur l'année calendaire. Ce seuil sera atteint finalement par les deux leaders en continuation sur 2017 : Vaiana et Rogue One. On se réjouira de trouver un film comme The revenant à la 4ème place avec 3,8 millions d'entrées. Pour un auteur comme Alejandro Iñárritu, c'est une belle consécration. Même pour Leonardo Dicaprio, enfin oscarisé, c'est un très beau score puisqu'il n'avait fait mieux qu'avec James Cameron, Christopher Nolan et Quantin Tarantino. De même, Tarantino prouve qu'un auteur peut se constituer un public fidèle, même avec un western de près de 3 heures : Les 8 salopards a été vu par 1,8 million de spectateurs en France. A l'inverse, en 2017, les suites ont eu la vie belle et le chiffre-vedette a été "trois" : Captain America 3, Kung Fu Panda 3, Divergente 3, Ghostbusters 3, Bridget Jones 3, American nightmare 3, Ip man 3, Houseful 3, Les visiteurs 3, Camping 3 ... (nous ne comptabilisons pas Brice 3 ... qui est le 2 !). Il est temps de faire le bilan du premier semestre 2016 : il se solde par une progression enviable de la fréquentation de 5,4%. Il traduit le dynamisme d'un loisir qui résiste à tout, y compris à ceux qui annonçaient la disparition des films du milieu. Il faut juste que les films du milieu soient également événementiels à leur façon. Même en léger retrait, la fréquentation 2015 était très satisfaisante car on navigue toujours à un niveau record par rapport à la fréquentation moyenne des cinquante dernières années. Avec 206 millions de spectateurs en 2015 en France, on est à un niveau nettement plus haut que les autres pays européens comparables :
L'évolution de la fréquentation de 5,4% sur les six premiers mois de 2016 intervient donc dans un environnement favorable au cinéma. Et la perspective de battre le record de 2011 (217 millions d'entrées) n'est pas inaccessible quand on est déjà à 107 millions à mi-parcours. Étrangement serait-on en droit de se dire à première vue car la télévision souffre de la concurrence d'internet et des loisirs digitaux, le jeux-vidéos et les échanges sociaux en tête. Le cinéma fait plus que résister, puisqu'il bat des records malgré un contexte pas si facile : entre les risque d'attentats, les grèves et l'Euro de foot, il y avait matière pour justifier une désaffection de la sortie en salles. Surtout que le recul du programme film à la télévision et en vidéo montrent que le produit cinéma "payant" a perdu de son attrait. Le piratage et la multiplication de l'offre avaient tout pour faire perdre au film de son attrait spécifique.
Il est toujours intéressant de revenir sur les succès que personne n'attendait. Surtout quand ce succès ne répond pas aux canons des vainqueurs du Box-office. Dans le cas du documentaire Demain, c'est vraiment différent. Demain est un documentaire qui montre que face à un monde dont les logiques économiques et écologiques seraient en train de détruire l'environnement de l'homme, il y a des solutions alternatives mises en oeuvre un peu partout dans le monde pour préparer un meilleur demain. C'est donc un film militant et engagé pour faire bouger les mentalités non pas par le catastrophisme (même si l'analyse initiale cherche à faire réagir), mais surtout avec un message d'espoir sur la capacité des hommes et des femmes à innover ou travailler autrement, "dans le bon sens". Produit à l'économie pour 1,5 M€, ce documentaire est ambitieux mais sort des schémas traditionnels des films exploités au cinéma. Il était donc a priori destiné à une exploitation dans un circuit secondaire et éventuellement connaître un succès d'estime. Sorti début décembre 2015, Demain a passé ce mois-ci le seuil symbolique du million de spectateurs (détail ici). Ce n'était pas évident cinq mois plus tôt lorsque le film a affiché 82.000 entrées en première semaine (dont presque 20.000 entrées en avant-première). Guère de chance a priori de dépasser les 200.000 spectateurs à l'image de Capitalism: a love story, autre documentaire politique engagé de Michael Moore sorti en 2009 qui avait démarré de façon comparable. Une pointure en matière de documentaire autrement plus renommé que les sympathiques Cyril Dion et Mélanie Laurent aux commandes de Demain. Et pourtant le bouche-à-oreille a marché à plein car le film plait à ses spectateurs (un exceptionnel 4,7 sur 5 en vote spectateurs sur Allocine). Exploité initialement dans une combinaison de 154 salles, il a bénéficié rapidement du rajout de nouvelles salles : on est monté à 345 cinémas après deux mois. Il fallait suivre le succès et le projeter dans des villes plus petites. Car le succès du film n'est pas vraiment parisien. Au contraire, Paris s'est surtout intéressé au film lorsqu'il a gagné son César du meilleur documentaire.
Les premiers résultats viennent de tomber pour l'Episode 7 de Star wars : un premier jour record aux Etats-Unis avec 120 M$ et un "seulement" douzième premier mercredi en France avec 619.000 spectateurs en un jour. Comment faut-il comprendre ces chiffres ? Le dernier épisode de la saga Star wars est sorti il y a quelques heures que déjà, l´après-midi même, les observateurs scrutaient le score de la première séance. En France, on a parlé de déception et on annonce un triomphe chez les américains.
[mise à jour : avec finalement plus de 10 millions de spectateurs au final en France, le mot déception est bien relatif et montre que le succès du film est aussi lié à un accueil favorable du grand public, et pas seulement à l'attirance des fans de la saga] Le film est sorti en première mondiale mercredi, un jour avant les États-unis. Une exclusivité étonnante quand on sait à quel point le film jouit d´une aura particulière pour le public américain par rapport au public français. Chez les américains, il est certain que Le réveil de la force a frappé en fort en dépassant de 30% de le précédent record porté par le dernier épisode des aventures d'Harry Potter (91 M$). Le film de J.J. Abrams, qui reprend le flambeau laissé par George Lucas depuis la revente à Disney de tous les droits de sa franchise, écrase même le record pour un mois de décembre en rapportant plus que le weekend-end record de Le hobbit qui en trois jours avait fait 84 M$. C'est dire l'exploit du jour (l'analyse par boxofficemojo ici). Certains pourraient chercher à mesurer par rapport au symbole de la saga dans la culture américaine. Mais, là encore la seconde trilogie donne un axe de comparaison qui permet de mesurer la performance de ce 120 M€ en un seul jour (on imagine 250 M$ sur le weekend). Les classements ont tendance à mettre en avant toujours les mêmes films, entre les œuvres de l'histoire du cinéma lorsqu'on interroge des critiques et les films-stars d'IMDb quand on observe le choix du public. Vient de sortir un hit-parade qui met en avant un film moins habitué à être mis à pareille fête : le très sympathique Tootsie (1982) de Sidney Pollack. Comment en est-on arrivé là ?
50 nuances de Grey a été l'un de gros succès en salles de l'année (4 millions d'entrées en France) et la vidéo/vod disponible depuis mi-juin devrait lui réussir également, malgré de mauvaises critiques et surtout des avis du public peu enthousiastes. Les récentes mésaventures de Love de Gaspar Noé avec le processus de certification montrent que rien n'est simple avec le nu. Retour sur un genre qui disparait pour mieux renaitre périodiquement dans de nouveaux contextes. En 1975, les films érotiques et pornographiques (on ne faisait pas encore légalement la différence) ont représenté jusqu'à 20% de la fréquentation dans Paris intra-muros et environ 15% en France [1]. Les films érotiques / pornographiques ont même constitué la moitié des films diffusés. Quatre films avec scènes de sexe non simulées dépassèrent même le seuil du million de spectateurs entre 1973 et 1975 en France, se classant dans les 30 plus gros succès annuels, avant que la loi du 31 octobre 1975 ne mette un terme à cette tendance, avec la création de la catégorie des films X frappés d'une taxe spéciale et d'une obligation d'être diffusés dans un circuit d'exploitation spécifique. Le genre survivra correctement encore quelques années dans une exploitation de ghetto (encore 13% des entrées Paris-ville en 1981) mais il disparaîtra avec l'essor de la cassette vidéo VHS. La dernière salle parisienne, le Beverley (75002), fait encore de la résistance. Mais pour combien de temps ? [Mise à jour 11/11/17 : Le Beverley a annoncé sa fermeture en décembre 2017 ou janvier 2018] Les films érotiques ont également pratiquement disparu des salles. Pourtant chaque décennie apporte son succès qui rappelle que la nudité sait toujours attirer l'attention du public :de 9 semaines 1/2 (1985) dans les années 80 à 50 nuances de Grey (2015) récemment en passant par l'Amant (1992) ou Eyes wide shut (1999).
American sniper a connu une sortie triomphale dans le salles américaines, à un niveau rarement atteint par un film qui ne s'appuie ni sur une marque forte, ni sur un film précédent. Les succès précédents du réalisateur n'expliquent que partiellement ce succès immédiat.
es suites ont existé pratiquement dès la création du cinéma. Leur place a néanmoins changé depuis 30 ans avec l'évolution du secteur de l'industrie cinématographique dans son ensemble. La dynamique qui a présidé à ce changement mérite d'être rappelée. Les suites au cinéma ne sont pas une nouveauté. Au contraire, à l’époque du cinéma muet, les héros récurrents, dont Charlot est sans doute l’exemple le plus connu, sont courants. Comme aujourd’hui, les genres de la comédie (Bébé), du fantastique (les vampires), du policier (Fantomas) et des films d’aventure (Tarzan) développent des series de films, appelées parfois feuilleatons, qui incitent le spectateur à revenir. Même des auteurs comme Fritz Lang (Docteur Mabuse) réalisent des suites. Ce qui est peut-être nouveau à propos des suites, c’est que les producteurs leur prêtent davantage d'ambition, affectant des budgets plus conséquents qui contribuent à les positionner différemment. Dans les années 70, il est admis que les suites fonctionnaient moins bien que le film original. Superman 2 ou le retour du Grand blond ont fait moins au box-office que leur prédécesseur sans surprise. Parfois la suite d’un très gros succès est rapidement oubliée : qui se souvient Oliver's story la suite de love story ou more american graffiti qui a succédé à American graffiti ? |
Docteur en Sciences de l'information et de la communication, Laurent Darmon est devenu par cinéphilie un spécialiste de la réception cinématographique et de la sociologie du cinéma.
Il est l'auteur d'une thèse sur "l'itinéraire de l'évaluation d'un film par le spectateur au cinéma", anime des conférences et a été le Président de la Commission Cinécole 2016. Parallèlement, il est en charge du digital dans une grande banque française.
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