La notion de public acquis doit être distinguée de la cinéphilie du spectateur. A chaque film, son public acquis. Le public cinéphile aura tendance à se donner plus de liberté dans sa pré-évaluation d’un film. Paradoxalement, l’expérience cinématographique, qui permettrait de mieux préciser les critères d’expérience pour leur donner plus de poids, devient un critère de plus grande indépendance : le cinéphile sera plus enclin à faire confiance à une comédie japonaise que le spectateur moins connaisseur [2].
Aux Etats-Unis, ils ont préféré mettre l'histoire en avant. Pour autant, le distributeur américain n'a pas oublié de mettre Nicole Kidman en avant car il faut bien des références !
[1] - Pour un film donné, Jean-François Camilleri, cadre dirigeant de Walt Disney Company et référent en marketing au cinéma, répartit la population entre le public acquis, convaincu d’avance, le public captif qui est prêt à se laisser convaincre, et le public hors cible qui ne se déplacera pas en salle.
[2] - d’Astous, A., Colbert, F., Nobert, V., (2007), « Effects of Country-Genre Congruence on the Evaluation of Movies: The Moderating Role of Critical Reviews and Moviegoers’ Prior Knowledge », International Journal of Arts Management, 10 (1), (Fall), 45–51.