Avec le vieillissement de leurs acteurs iconiques respectifs, la question pourrait se poser aussi pour Indiana Jones et Rambo (mais n’est-ce pas déjà un peu le cas avec Lara Croft ?). Par le passé, Jack Ryan, Spock, Sarah Connor, Hannibal Lecter, Sherlock Holmes, Frankenstein, Dracula, Willy Wonka, Robin des bois, Batman, Superman et autres Spider-man ont tous changé d'acteurs. Mais ils sont tous restés dans l'épure du personnage original.
Peut-on changer les fondamentaux d'un personnage ? Assurément non. Mais qu'est ce que les fondamentaux d'un héros de fiction ? Le cas James Bond est intéressant au regard du changement récurrent d'acteurs qui l'ont interprété en assurant à la fois la continuité et le changement. Tenant compte des évolutions sociétales, certains vont jusqu'à préconiser une femme ou un acteur noir pour jouer 007. Pourquoi pas. Le départ inevitable de Daniel Craig (en tournage néanmoins pour un cinquième film) a relancé l’idée pour le personnage de James Bond : une femme ou un acteur noir. Un nom avait même circulé pour ce dernier cas, celui d’Idris Elba, le très bon acteur britannique apparu dans la série Sur écoute, Le Grand jeu et les films autour de Thor. Voici une question légitime lorsque SOS fantômes et autres Ocean’s 11 et Docteur Who ont été féminisés par Hollywood. Tandis que Annie, celle de la comédie musicale, et James West, celui des Mystères de l’ouest, sont devenus noir de peau dans leur dernière adaptation cinématographique. Et Men in black va très prochainement passer l'un de ses deux héros (l'agent M) en femme métissée avec l'actrice d'origine mexico-afro-panaméenne Tessa Thompson dans Men in black : International à la place de Will Smith (?) tandis que vient de sortir aux Etats-Unis The Hustle, remake de Le plus escroc des deux avec Anne Hathaway et Rebel Wilson à la place de Michael Douglas et Steve Martin.
Avec le vieillissement de leurs acteurs iconiques respectifs, la question pourrait se poser aussi pour Indiana Jones et Rambo (mais n’est-ce pas déjà un peu le cas avec Lara Croft ?). Par le passé, Jack Ryan, Spock, Sarah Connor, Hannibal Lecter, Sherlock Holmes, Frankenstein, Dracula, Willy Wonka, Robin des bois, Batman, Superman et autres Spider-man ont tous changé d'acteurs. Mais ils sont tous restés dans l'épure du personnage original. Qu'il est doux de voir un film et de l'aimer. On a envie de le partager avec d'autres et d'en discuter. On se demande si nos amis connaîtront le même plaisir. C'est pour ça que je regarde souvent ce que les autres en ont pensé. Pas pour changer d'avis, mais pour observer si mon appréciation est dans la norme. Et récemment, j'ai fait l'amer constat que grand public et critiques ne voient visiblement pas les mêmes films. Je sortais d'une projection de Mary de Marc Webb. Mary est pratiquement passé inaperçu en France. A peine 100.000 spectateurs français. C'est relativement 7 fois moins de spectateurs qu'aux Etats-Unis (retraité de la différence de taille des deux pays) où le film a largement amortit son petit budget de 7 M$.
Ce n'est pas moi qui ait proposé ce film dont je n'avais jamais entendu parlé. J'avais certes vu les affiches françaises mais sans faire le lien avec le film que j'allais voir : Gifted est devenu Mary dans la traduction en français. De fait je ne disposais d'aucune indication, ni sur le casting, ni même sur le thème. Et encore moins de retour de l'opinion du public et des critiques. J'étais donc totalement vierge d'avis parasites qui auraient pu m'influencer. Le cinéma est un plaisir et les exploitants font un métier difficile pour proposer les films dans les meilleures conditions possibles. Sauf que l'expérience du spectateur s'écarte parfois du parcours idyllique vanté dans les publicités. J'invite donc les dirigeants de Pathé-Gaumont à essayer leur service un samedi soir au Gaumont Parnasse. J'ai testé pour eux. Le cinéma à l'heure du digital, c'est de nouveaux usages, une digitalisation de la chaîne de production et de la distribution et même un produit revu via la 3D et la Réalité Virtuelle. Mais le cinéma reste le cinéma, avec un spectateur devant une toile où le film est projeté dans une expérience spectaculaire et sociale. Ce qui a surtout changé, c'est l'expérience utilisateur (UX) qui a forcé distributeurs et exploitants à revoir l'ensemble de leur chaîne de valeur pour un parcours "sans couture" comparable à ce que connait de plus en plus le spectateur dans un monde digitalisé. Et là dessus, le spectateur s'attend désormais à faire son choix de film en regardant un site internet qui le mène naturellement vers une apps pour réserver sa place avant d'arriver dans une salle où son billet sera scanné. Enfin, une salle à la projection digitalisée dans des normes de confort phigitales revues à la hausse : fauteuil confortable, salle descendante pour une vision sans obstacle, son 3D, image 4K... C'est d'ailleurs ce qui est pratiquement proposé au spectateur américain avec l'apps Fandango. Malheureusement, en France, il arrive encore trop souvent que l'on soit loin de ça. C'est économiquement compréhensible dans une salle provinciale à l'économie subventionnée. C'est plus embêtant quand ceci concerne un complexe du principal distributeur-exploitant français (750 salles). Pourtant j'ai fait une expérience bien différente de ce sur doit être le cinéma d'aujourd'hui. Qui plus est dans une l'une des plus grandes salles d'un complexe Gaumont à Paris-Montparnasse.
Qu'il est difficile de voir le même film que ses enfants. Je viens d'en connaitre l'amère illustration avec Alien, le classique de Ridley Scott sorti il y a près de 40 ans. Une éternité assurément pour un jeune de 17 ans. Comment ce chef d'oeuvre du cinéma fantastique de 1979 peut-il avoir été ainsi une victime irrémédiable du temps ? Et si nous avions simplement tous construit une chronologie personnelle du cinéma qui repositionne les films dans le temps.
Alien compte parmi les grands films de la science-fiction. Déjà à sa sortie en 1979, il s'était fait remarquer par un public qui en avait fait l'un des gros succès de l'année : 6ème recette de l'année aux Etats-Unis (79 M$ de l'époque, soit environ 280 M$ d'aujourd'hui) et 9ème en France (2 809 000 entrées France hors reprise). Il a aussi marqué les critiques et les professionnels, notamment pour ses effets visuels (Oscar) et sa direction artistique qui ont longtemps influencé l'industrie hollywoodienne.
Depuis, le deuxième film de Ridley scott a acquis largement son statut de classique. Alien est classé 6ème des meilleurs thriller américain par l'American Film Institute (AFI), se retrouve référencé dans le recueil des 1001 films à voir avant de mourir tenue par Jay Schneider depuis 2001 et le guide des 300 films à voir avant de mourir proposé par Mad Movies l'année dernière.
Il était donc de mon devoir de père cinéphile de proposer de voir ce film "historique" à mon fils qui s'approche de sa majorité, le film n'étant qu'interdit aux moins de 12 ans en France. Il m'a fallu m'y prendre à plusieurs reprises : "Ça ne me tente pas". A ma grande surprise, car on est loin du film contemplatif ou à thématique "adulte" dont il se méfie lorsque je lui suggère un film du 20ème siècle. Et là, c'est même très ancien : près de 40 ans. La sortie actuelle de Alien : Covenant a néanmoins aiguisé sa curiosité si bien que c'est lui qui est revenu spontanément me le proposer récemment.
Avec 5 Baftas, 7 Golden Globes (record) et 14 nominations aux Oscars (record), La la land sera indéniablement le grand gagnant de la saison des prix des films 2016. Une razzia qui confirme la place de classique instantané qu'est en train de prendre le troisième film de Damien Chazelle.
La la land est un film qui plait indéniablement. Le film est monté jusqu'au 20ème rang du top250 d'IMDb. En France, l'observatoire de la satisfaction a mesuré un taux de 65% de haute satisfaction et une moyenne élevée de 8,7 sur 10. Les spectateurs d'Allociné lui attribuent une moyenne de 4,4 sur 5, le rendant éligible au top40 du public. Au Canada, c'était le prix du public du Festival de Toronto et en Italie le prix de la meilleure actrice au Festival de Venise. Le prix du meilleur film ne lui a pas échappé aux Baftas anglais et aux Goldens globes remis par les critiques étrangères installés aux Etats-Unis. La note des critiques professionnels ressort globalement à 93% au baromètre Rotten tomatoes pour 339 avis compilés. Et les Guildes des Réalisateurs (DGA) et des Acteurs Américains (SAGA) ont choisi cette année d'honorer respectivement Damien Chazelle et Emma Stone.
Le Festival de Cannes est un événement mondial qui s'est ouvert à tous les cinémas. Et il y a plusieurs façons de prendre part à ce festival. Nous sommes installés. Les projections peuvent commencer pour la sélection Cinécole 2016. La projection du Woody Allen a donné le "la". Malgré l'heure tardive et un premier jour qui ne fait pas toujours le plein de festivalier, la salle était pleine à la séance de 23h, rappelant que Woody Allen est la star du film Art et essai. Essayez de lui trouver un concurrent en termes de notoriété et d'exposition de ses films, ce n'est pas évident. Et pourtant, il est encore là, seulement en hors compétition à la demande du cinéate new-yorkais qui ne souhaite pas inscrire ses films dans un concours de beauté. Lors de la Cérémonie d'ouverture, Laurent Laffite a souligné que ce n'était pas "beau joueur". Les festivaliers sont eux très contents qu'il soit présent quelqu'en soient les modalités.
Le Festival de Cannes est un événement mondial qui s'est ouvert à tous les cinémas. Et il y a plusieurs façons de prendre part à ce festival. Cette année, je vais le vivre un peu de l'intérieur. Chronique festivalière pendant quelques jours en tant que Président de la Commission Cinécole. Cannes est un endroit mythique pour les cinéphiles… tous sauf ceux qui y sont déjà allés. Car Cannes est une grande foire aux films qui amène cette ville si calme l’hiver à plus que doubler sa population pendant ses 10 jours de fête. Les accents de tous les pays s’y retrouvent et les curieux frôlent parfois les professionnels, plus rarement les vedettes bien protégées dans les hôtels « de fonction » et les berlines prêtées par un sponsor officiel.
Cette année, j’ai eu le plaisir que l’Education nationale via le Rectorat de Nice me propose de participer à l’aventure ni comme un professionnel, ni comme un total anonyme. Non, avec une accréditation pour voir et contribuer à sélectionner les films du festival Cinécole. J’y suis invité comme sociologue du cinéma au sein du comité de sélection. Cinécole est une manifestation qui en est à sa 34ème édition et qui promeut le cinéma « intéressant » auprès des professeurs de collège et du lycée, soit pour leur apport culturel, soit pour leur apport pédagogique. Et ce choix offre donc une grande liberté dans la sélection des 11 films qui seront projetés les deux derniers jours du festival où plus de 300 enseignants voient les films dans la salle du Miramar. En bref, le mariage parfait entre cinéma, découverte et partage. Tout ce que j’aime. Adieu donc à la famille pendant 10 jours pour me consacrer complètement à ma mission. Merci à eux. Sincèrement. Sorti il y a tout juste un mois dans la quasi-indifférence, Demolition, le dernier film du québécois Jean-Marc Vallée a divisé les critiques et les spectateurs. Il faut croire que ces deux publics ne sont pas venus y trouver la même chose. Comment en sommes-nous arrivés à cette dichotomie de point de vue face au même film, un film sur un thème fédérateur à défaut de générer du bonheur. Attention spoiler. Tout d'abord, je dois dire que j'ai aimé Démolition. Je ne savais rien du film, du moins de son histoire lorsque je suis entré dans la salle. J'avais juste vérifié que sa note sur IMDb "valait le coup" : 7,5, c'est plus que 7, seuil au dessus duquel je m'intéresse au film avec bienveillance (au-dessus de 8, j'y vais avec motivation les yeux fermés alors qu'en dessous de 6 je fuis habituellement en courant). Et je n'avais pu empêcher un bon ami de me prévenir avec insistance que les critiques reprochaient juste au film sa fin maladroite. En revanche, je n'avais aucune idée du thème de Demolition. Devant le cinéma, je n'avais que l'affiche pour me guider. Avec un titre pareil (en majuscule sans accent, on lit potentiellement le titre avec l'accent yankee) et une telle affiche (montrant un Jake Gyllenhaal avec un faux air d'Indiana Jones à lunettes noires), on pourrait facilement s'attendre à un petit thriller indépendant. D'autant que le simili papier craquelé de l'affiche tend à faire croire que "ça va déchirer". Le nom du film n'est pas sans rappeler non plus un vieux action movie de Sylvester Stallone des années 90. Bref beaucoup de fausses pistes...
Loin de la cinéphilie dominante et de l'expression littéraire contenue des critiques, Karim Debbache et sa bande ont développé un style qui s'est imposé sur le net Et c'est mérité car il allie fond et forme pour parler des films et du cinéma en général avec une érudition qui tranche avec ses sujets. Sa 3ème vidéo Chroma est sortie aujourd'hui.
Attention, coup de cœur. Depuis un peu plus de deux ans, Karim Debbache écrit et monte ses chroniques, aidé à l'écriture de ses compère Gilles Stella et Jeremy Morvan. C'est bien fait, le discours est vraiment intéressant et on passe un bon moment par le permanent second degré et ton ironique de ses chroniques.
Armé d'un BTS audiovisuel et une spécialité dans la postproduction et le montage, il partage sa cinéphilie comme le fait François Theurel (Le fossoyeur des films), autre video blogueur du net qui allie culture experte et volonté de partage au plus grand nombre. C'est un vrai passionné de cinéma. Il ne se laisse pas enfermer par le bon goût et sait analyser ce qu'il aime et ce qui lui déplaît avec clairvoyance. Force est de constater qu'il évoque pour le moment plutôt des films qu'il a lui-même du mal à défendre et on a hâte de le voir critiquer des films qu'il aime vraiment. En effet, à ses débuts, passé par jeuxvideo.com, il devait retenir des films en lien avec ce loisir ; or jusqu'à maintenant l'univers du jeu vidéo et du cinéma de fiction n'a pas donné grand chose (à l'exception notable du dessin-animé Les mondes de Ralf qu'il n'a pas - encore - chroniqué). Il prend le temps d'expliquer pourquoi un film ne fonctionne pas ou pourquoi il le trouve intéressant et y a pris du plaisir, sans jamais se limiter à des formules lapidaires. Ma chronique préférée de cette série, Crossed, aujourd'hui terminée est le dernier et 28ème épisode consacré à Scott Pilgrim vs the world.
On y découvre aussi de façon ludique les secrets du cinéma, de la technique aux règles de narration :
En discutant avec mon fils, il me raconte qu'il a vu Zoolander dans le TGV. Lorsque je l'interroge pour savoir si ça lui a plu, il me répond : "oui, c'est pas mal, c'est un film de train !". Voila un genre que je ne connaissais pas et pourtant on savait tous les deux de quoi il s'agissait. Le classement générique est une bien étrange façon de ranger les films. Chez IMDb, il y a 22 genres principaux (à retrouver ici) qui se décomposent rapidement en sous-genres. Mais la bibliothèque des films peut aussi être attaquée via les sous-genres, rassemblées par famille de genres (Cf. l'infographie ci-dessous). Chacun mettra la "bonne" granularité où il voudra. Lorsque le film se présente au spectateur, il est accompagné d’un discours qui le positionne dans une catégorie générique. C’est un western, une comédie, un thriller. Le genre apparaît comme une référence entre ceux qui font le film et ceux qui sont appelés à le voir. Pour bien marquer cette identité, les distributeurs utilisent des signes en facilitant la reconnaissance (lire l'article) : couleurs de l’affiche (souvent déterminées par un gros succès récent qui crée une sorte de charte graphique pour les films du genre qui suivent), musique de la bande-annonce (caractérisant particulièrement comédie et thriller), acteurs (en particulier lorsque son image « colle » avec celle du film). Le genre reste une image simplificatrice du spectacle attendu qui renvoie au contrat affectif qui s’est créé d’expérience entre le spectateur et le cinéma.
Certes, le genre est une donnée non figée sujette à interprétation. La production cinématographique n’est pas découpée en catégories définies selon « une table générale » à caractère scientifique [1]. Il dépend souvent de la lecture qui est faite du film, le mélange des genres permettant de classer un film dans une catégorie plutôt que dans une autre [2]. Mais le genre est surtout une donnée de classement dont l’objet est justement d’intégrer le film dans un référentiel général. Il est parfois intéressant de s'interroger sur soi-même comme spectateur. Finalement on ne connait que soi et son propre comportement est révélateur d'au moins une expérience spectatorielle. Récemment, je me suis surpris à vouloir revoir absolument Interstellar avec mes enfants qui ne l'avaient pas vu : "Attendez-moi pour le regarder celui-là!". Pourtant à sa sortie au cinéma, j'étais allé le voir dans une belle salle Imax, ce qui est adapté pour ce film qui est projeté dans ce format (plus carré en 1:44) lors des scènes dans l'espace et en 16/9 allongé (en 1:90) pour les scènes d'intérieur ou sur terre. C'était seulement quatre mois plus tôt. Quatre mois pour revoir le même film quand il y a tant d'autres à voir pour la première fois, est-ce bien rationnel ? Il y a deux systèmes pour juger de sa satisfaction. Le premier est fondé sur des attentes et la constatation d'un plaisir moins ou plus grand qu'attendu. C'est ce qu'on appelle la disconfirmation des attentes. Le deuxième, qui s'est largement développé depuis 20 ans, se base sur le concept de divergence par rapport au schéma. Cette notion de schéma est empruntée au concept développé par les cogniticiens dès les années 30 pour expliquer le fonctionnement de la mémoire et les réactions par rapport aux souvenirs. Frederic Bartlett (1932), qui est à l’origine de ce mouvement, la définissait comme « une organisation active des réactions et expériences passées, qui est supposée être opérationnelle par l’organisme si besoin ». Ils sont essentiels pour mémoriser et traiter une information. La divergence par rapport au schéma relève de la surprise. Dans le cas d'Interstellar que j'ai revu, il est clair que la surprise était minime dans la mesure où j'avais déjà vu le film et que je m'en souvenais bien. |
Docteur en Sciences de l'information et de la communication, Laurent Darmon est devenu par cinéphilie un spécialiste de la réception cinématographique et de la sociologie du cinéma.
Il est l'auteur d'une thèse sur "l'itinéraire de l'évaluation d'un film par le spectateur au cinéma", anime des conférences et a été le Président de la Commission Cinécole 2016. Parallèlement, il est en charge du digital et de l'innovation dans une grande banque française.
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