Et l'avenir se présente bien puisque fort de ces rentrées financières et de très belles perspectives, le studio n'a pas hésité à acquérir le studio 21th century Fox. Avec cette acquisition, ce seront les franchises Avatar, Alien, X-men qui viennent chez Mickey. D'ailleurs, en 2017, Avatar est déjà venu enrichir les attractions de Disneyworld en Floride. Et les six premiers Star Wars étaient sortis avec le logo de la Fox. Une façon de se préparer à affronter les nouveaux géants de l'audiovisuel que sont les plateformes de streaming et leur capacité à investir 6 Md$ par an dans les contenus. On a vu à Cannes la crainte qu'elles substituent la consommation cinématographique en salles lors de la sélection officielle de Okja. Disney a donc décidé de créer sa propre plateforme en gardant ses productions en exclusivité, enlevant ses productions de chez Netflix et mettant une croix sur les 385 M$ que cette plateforme lui versait annuellement. Le studio pourra s'appuyer sur la plateforme Hulu acquise dans l'opération Il aura donc les produits d'appel pour se lancer avec ambition. La lutte sera passionnante à partir de 2018.
La fréquentation cinématographique s'est bien tenue en 2017 avec un niveau comparable à la bonne année 2016 avec 209 millions de spectateurs dans une année où le monde du cinéma aura fait son coming out de ses pratiques misogynes - sans doute minoritaires - mais condamnables.
Le grand gagnant de l'année sera sans nul doute le studio Disney qui confirme d'année en année sa capacité à mettre en haut du box-office les icônes de ses différentes écuries : Disney (le film La Belle et la Bête), Marvel, (Les gardiens de la Galaxie vol. 2, Spiderman : Homecoming et Thor : Ragnarok) et Lucasfilm (Les derniers Jedi). Tous les cinq finissent dans les huit premiers du box-office américains. Il manque juste Pixar, mais son dernier avatar Coco, s'il n'a pas triomphé en salles à la hauteur des autres poulains disneyens (il finira 12ème quand même), est néanmoins un vraie réussite : il est même le film le plus aimé de l'année (30ème au classement IMDB avec une excellente moyenne de 8,8).
Et l'avenir se présente bien puisque fort de ces rentrées financières et de très belles perspectives, le studio n'a pas hésité à acquérir le studio 21th century Fox. Avec cette acquisition, ce seront les franchises Avatar, Alien, X-men qui viennent chez Mickey. D'ailleurs, en 2017, Avatar est déjà venu enrichir les attractions de Disneyworld en Floride. Et les six premiers Star Wars étaient sortis avec le logo de la Fox. Une façon de se préparer à affronter les nouveaux géants de l'audiovisuel que sont les plateformes de streaming et leur capacité à investir 6 Md$ par an dans les contenus. On a vu à Cannes la crainte qu'elles substituent la consommation cinématographique en salles lors de la sélection officielle de Okja. Disney a donc décidé de créer sa propre plateforme en gardant ses productions en exclusivité, enlevant ses productions de chez Netflix et mettant une croix sur les 385 M$ que cette plateforme lui versait annuellement. Le studio pourra s'appuyer sur la plateforme Hulu acquise dans l'opération Il aura donc les produits d'appel pour se lancer avec ambition. La lutte sera passionnante à partir de 2018. Qu'il est doux de voir un film et de l'aimer. On a envie de le partager avec d'autres et d'en discuter. On se demande si nos amis connaîtront le même plaisir. C'est pour ça que je regarde souvent ce que les autres en ont pensé. Pas pour changer d'avis, mais pour observer si mon appréciation est dans la norme. Et récemment, j'ai fait l'amer constat que grand public et critiques ne voient visiblement pas les mêmes films. Je sortais d'une projection de Mary de Marc Webb. Mary est pratiquement passé inaperçu en France. A peine 100.000 spectateurs français. C'est relativement 7 fois moins de spectateurs qu'aux Etats-Unis (retraité de la différence de taille des deux pays) où le film a largement amortit son petit budget de 7 M$.
Ce n'est pas moi qui ait proposé ce film dont je n'avais jamais entendu parlé. J'avais certes vu les affiches françaises mais sans faire le lien avec le film que j'allais voir : Gifted est devenu Mary dans la traduction en français. De fait je ne disposais d'aucune indication, ni sur le casting, ni même sur le thème. Et encore moins de retour de l'opinion du public et des critiques. J'étais donc totalement vierge d'avis parasites qui auraient pu m'influencer. |
Docteur en Sciences de l'information et de la communication, Laurent Darmon est devenu par cinéphilie un spécialiste de la réception cinématographique et de la sociologie du cinéma.
Il est l'auteur d'une thèse sur "l'itinéraire de l'évaluation d'un film par le spectateur au cinéma", anime des conférences et a été le Président de la Commission Cinécole 2016. Parallèlement, il est en charge du digital et de l'innovation dans une grande banque française.
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