Billet : Mon festival de Cannes avec Cinécole (épisode final)

Le Festival de Cannes est un événement mondial qui s'est ouvert à tous les cinéma. Ce Week-end, Cinécole a proposé son 34ème marathon de plus de 24 heures de cinéma avec les films cannois. Folles de joie gagne le Coup de coeur 2016.

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Organisé par l'Education nationale (Rectorat de Nice), Cinécole est l'occasion de rencontres. La principale est celle des films avec un public constitué d'enseignants et d'étudiants (majeurs). En tout, onze long-métrages et deux court-métrages ont été proposés à 350 spectateurs.  Tramontane était une carte blanche à la Semaine de la critique qu'est venu soutenir Charles Tesson. Un beau film libanais sur la recherche d'identité par un chanteur aveugle joué par un chanteur aveugle. L'ACID a présenté un choix de la commission Cinécole : Le voyage au Groenland, une comédie avec un jolie humour et qui évite les facilités narratives. Enfin, Edouard Waintrop, délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, est venu parler de sa sélection et de l'histoire de la Quinzaine. Il était heureux d'accompagner la projection de Folles de joie, film italien qui avec Fiore et Fais de beaux rêves marque le retour en force du cinéma italien. On sentait même de la surprise que la Sélection officielle n'est pas retenu le film de Marco Bellocchio. Parmi les séances spéciales, il y avait la présentation  du Jury de Cannes Ecrans Juniors, Land of mine, film  de guerre danois qui a beaucoup plu au public de Cinécole.
Enfin, sept autres films ont été sélectionnés par la Commission que je présidais : deux de la sélection officielle (Tony Erdmann, comico-drame de Maren Ade qui a fait le Buzz, et Moi, Daniel Blake de Ken Loach qui faisait son grand retour à Cinécole avant de décrocher la Palme d'or quelques heures plus tard).

Voici le programme final :

Cette année, le public a fortement apprécié la diversité de la programmation et la cohérence au niveau de la qualité des films proposés (compte-rendu ici). Le fort taux de vote la nuit et le peu de films choisis dans les "moins aimés" le démontrent.
Nous avons pu nous appuyer sur des sélections de grande qualité au point que des films de qualité ont dû être écartés faute de place (L'économie du couple, Swagger, Willy 1er, Mercenaire...).

En tout, 206 spectateurs se sont prononcés au cours du vote pour le Coup de cœur, soit environ les deux tiers du public.  Deux films se sont détachés en recevant le soutien de plus d’un votant sur deux. Parmi eux, une mention spéciale à Ma vie de Courgette de Claude Barras. Le gagnant du Coup de cœur Cinécole 2016 est Folles de joie de Paolo Virzi. On notera que Tony Erdmann a reçu de nombreux soutiens mais a aussi divisé le public, la durée du film, il est vrai, s’accommodant pas forcément très bien d’un horaire tardif dans ce type de marathon cinéphilique. Grave, qui avait reçu un fort soutien de la Commission de Sélection, est le film qui a reçu le vote le plus contrasté avec une côte d’amour importante mais aussi un rejet par un tiers du public pour ce film au sujet non consensuel auquel il était assez peu à être préparé. Madame B., reportage exigeant sur une famille nord-coréenne, est le seul film qui n'a pas convaincu : c'est à la fois un témoignage et un objet cinématographique particulier, le spectateur découvrant un documentaire qui se construit progressivement à partir d'images de repérage jusqu'à une forme totalement maîtrisée.

Coût de cœur Cinécole : Folles de joie
Mention spéciale : Ma vie de Courgette

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Résultat des 202 votes avec 2 points si choisi dans les trois préférés et -1 point si choisi dans les trois moins appéciés

Voici mon discours d'ouverture :

Le festival de Cannes n’est pas fini. Nous connaitrons la palme d’Or demain soir et d’ici là, nous vous avons préparé un best-of. Et comme à Cannes il y a le meilleur, normalement, vous devriez avoir la Crème de la Crème.
Le cinéma, c’est du désir. C’est le désir qui amène les personnages à s’engager dans un récit autour duquel tourne la narration du film. C’est le désir qui anime aussi le spectateur qui se rend au cinéma. Désir de retrouver ce qu’il attend, mais aussi paradoxalement ce qu’il n’attend pas. Cela interroge la notion d’un bon film qui a animé les Rencontres Cinécole de vendredi dernier. Je me permets de vous apporter une réponse toute simple : un bon film est un film qui plait à son public. Et le public ici réuni pour ce marathon Cinécole est un public de spectateurs qui aime le cinéma.
Ce n’est pas un hasard si le prix s’appelle « coup de cœur » et non « grand prix » ou « meilleur » film. Le coup de cœur Cinécole est d’abord un film qui plait.
Pour préparer cette sélection, nous étions plusieurs. Dans la Commission, j’étais accompagné de six membres que je vais appeler avec moi : Murielle, Karine, Isabelle, Pierre-Rémy, Florian et Jean qui a tout coordonné et sans qui tous ces films ne seraient pas là. Et comme les trois mousquetaires étaient quatre, il y avait un septième commissionnaire avec Frédéric. Je remercie également Laurence Patti et Virginie Laplace de la DAAC.
Nous avons assisté à plus de 150 projections pour voir 52 films. Nous en avons sélectionné huit, auxquels s’ajoutent les cartes blanches et le film primé par Ecran Junior. Enfin, les deux films primés à la Quinzaine des réalisateurs et à la Semaine de la Critique seront projetés. Soit 13 propositions de cinéaste.
C’est un voyage que nous allons faire pendant ces 24 heures de cinéma. Outre la France, nous passerons par la Suisse et la Belgique, mais aussi l’Italie, l’Allemagne et le Danemark en Europe. Mais nous aurons la chance de passer également par le Groenland, la Corée du sud, l’Indonésie et même une île déserte. Nous finirons en revenant chez nos amis britanniques.
Car cette sélection traduit l’évolution du cinéma qui est devenue multiple. La durée des œuvres proposées varient de 13 minutes à 2h42. On aura le droit à du drame et du documentaire, de l’animation et de la comédie, du réalisme et de la poésie.
Ne vous en faites pas, si vous n’aimez pas un film, il est probable que vous apprécierez le suivant, ou celui d’après, ou encore après. Sinon on offre des biscuits et du bon café . En bref, on est là pour passer un bon moment. Au pire, vous nous lancerez des tomates. Et désolé, on ne fournit pas les tomates.
Merci. Bons films et préparez votre passeport.