Le débat réunissait :
- Eva Brucato : « Cinémas du Sud », Coordinatrice de Lycéens et apprentis au cinéma en région PACA,
- Gérard Camy, président de Cannes Cinéma,
- Frédéric Gimmello-Mesplomb, professeur à Avignon, sociologue du cinéma
- Jean-Gabriel Périot, cinéaste et monteur,
- Vincent Thabourey, directeur de « Cinémas du Sud »,
- Bruno Vermot-Gauchy, professeur agrégé de Lettres et de Cinéma.
- Les restaurations coûtent chères, surtout en 4K. D’où la question de comment choisir les films à restaurer en priorité. On retient des critères historiques, culturels et esthétiques. Sur les 1001 films à voir recensés dans le Livre Hachette, il y a 200 films encore difficiles ou impossibles à voir dans des conditions normales. Certains éditeurs font un gros travail : Carlotta en France, Criterion en Angleterre…
- La restauration pose aussi le problème des droits pour lancer une restauration. Exemple 1 : Coppola a acheté les droits de Napoléon d’Abel Gance pour le restaurer (en rajoutant la musique de Carmine Coppola et des rajouts de La Marseillaise). Coppola n’a plus les droits. Un nouveau projet en cours pour aller plus loin pour une version attendue en 2018. Exemple 2 : Alors que les autres oeuvres majeures de Julien Duvivier ont été restaurées, pour La belle équipe, les travaux ne peuvent être engagés car tous les membres de la famille qui détient les droits ne sont pas d'accord.
Pour le CNC, un film de patrimoine reste encore un film de plus de 20 ans alors qu'aujourd’hui un film devient patrimonial beaucoup plus vite.
Il propose une belle illustration du cinéma qui circule et des liens à faire entre les œuvres. Avec quatre extraits provenant de La prisonnière du désert (extrait ici), les 7 mercenaires (pour des plans de la première rencontre avec le personnage de Charles Bronson), Le bon la brute et le truand (pour l'arrivée de Lee Van Cleef au début du film) et Colorado (pour la musique d'un duel), il apporte les sources de la première scène de Inglourious basterds de Quentin Tarantino.
- Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Nice, chancelier des Universités
- Renaud Ferreira, inspecteur général de l’Education nationale de Lettres chargé du Cinéma audiovisuel
- Damien Malinas, Université d’Avignon, sociologue du cinéma,
- Karin Ramette, chargée de communication et des relations publiques çà l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)
- poser la question de que dit une sélection l’état des lieux du monde,
- réfléchir sur le travail de programmation pour apprendre à s’engager sur ce qu’est le goût,
- encourager les élèves à créer en repartant des œuvres.
Les réseaux sociaux permettent d’avoir une relation continue, non intermédiée. Elle présente l’initiative de l'ACID qui a créé une page Facebook ("Acid Asso") où élèves, anciens élèves et professeurs se recommandent de façon croisée. C'est une pratique vertueuse de l’utilisation du réseau social qui devient un espace de partage et d’échange au-delà de la classe. Les professeurs peuvent poursuivre leurs propositions d’accompagnement au-delà de ce qui est proposé en classe. La page Asso ACID enregistre 27.000 personnes atteintes en une semaine pour 10% qui interagissent, donc qui sont acteurs. Parallèlement, les élèves ont créé une deuxième page spontanément, sans la présence de leurs professeurs, pour discuter des films plus librement avec leur propre langage. Les deux pages fonctionnent de façon complémentaire.