 | L'année 2015 cinéma s'est finie avec les records du dernier Star wars. A l'heure de la révolution digitale qui touche tous les secteurs, voici le bilan d'un art qui vient de fêter ses 120 ans et qui joue de sa modernité. |
206 millions de spectateurs dans les salles françaises en 2015, soit une légère baisse de 1,4% sur 2014 mais tout de même au dessus de la moyenne-record des 10 dernières années (200 millions) selon les derniers chiffres du CNC. La part de marché des films français retombe à 35% après un pic à 44% l'an dernier. C'est quand même très honorable par rapport aux autres pays européens (27% pour l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne et seulement 15% en Angleterre).
En tout, 650 films sont sortis en 2015 en France. C'est évidemment beaucoup pour offrir à chacun sa chance de trouver son public. Mais comme l'avouent les observateurs avertis, c'est le prix à payer pour obtenir des films qui trouvent leur public ou qui apportent au cinéma. Car au fond, personne ne sait trop avant que le film ne soit projeté ce qu'il donnera. Il y a donc dans cette industrie du prototype (le sociologue parle de singularité), une volonté de produire beaucoup pour statistiquement proposer la pépite commerciale ou artistique qui fera la joie de son producteur ou des cinéphiles.
Si on joue au jeu d'identifier les films gagnants pour cette année, on ne peut qu'être surpris d'y trouver en tête le dernier Mad Max Fury road. Cette suite avec Tom Hardy réalisée par un réalisateur australien de 70 ans ressemble à un remake de l'épisode 2 sorti en 1982, mais sa mise en scène nerveuse relève d'une grande modernité malgré le refus du tout numérique. Ce quatrième opus de Max le fou est en tête de nombreux tops de la presse et obtient une note moyenne de la presse française de 4,42 sur 5. Le film est nominé pour les Golden Globes (remis par la presse étrangères à Hollywood) et a reçu le titre de "Movie of the year" 2015 par l'AFI. Les cinéphiles l'ont aussi beaucoup apprécié puisqu'il se classe au 152ème rang d'IMDb avec une moyenne de 8,2 sur 10. Mais une partie du public a boudé, d'où une note à la sortie des salle un peu moins bonne (B+ au baromètre américain Cinemascore). Au global, le succès commercial est bien là, les recettes monde ayant atteint 375 M$ dont 152 M$ aux seuls Etats-unis. Pas un triomphe finalement, mais la perspective de voir une suite a été confirmée : The wasteland est annoncé pour 2017. La saga mesure l'évolution culturelle en 40 ans puisque le premier Mad max était un rejeton de la contre-culture des années 70 alors que le dernier opus réussit à symboliser le cinéma dominant d'aujourd'hui à son apogée.
En tout, 650 films sont sortis en 2015 en France. C'est évidemment beaucoup pour offrir à chacun sa chance de trouver son public. Mais comme l'avouent les observateurs avertis, c'est le prix à payer pour obtenir des films qui trouvent leur public ou qui apportent au cinéma. Car au fond, personne ne sait trop avant que le film ne soit projeté ce qu'il donnera. Il y a donc dans cette industrie du prototype (le sociologue parle de singularité), une volonté de produire beaucoup pour statistiquement proposer la pépite commerciale ou artistique qui fera la joie de son producteur ou des cinéphiles.
Si on joue au jeu d'identifier les films gagnants pour cette année, on ne peut qu'être surpris d'y trouver en tête le dernier Mad Max Fury road. Cette suite avec Tom Hardy réalisée par un réalisateur australien de 70 ans ressemble à un remake de l'épisode 2 sorti en 1982, mais sa mise en scène nerveuse relève d'une grande modernité malgré le refus du tout numérique. Ce quatrième opus de Max le fou est en tête de nombreux tops de la presse et obtient une note moyenne de la presse française de 4,42 sur 5. Le film est nominé pour les Golden Globes (remis par la presse étrangères à Hollywood) et a reçu le titre de "Movie of the year" 2015 par l'AFI. Les cinéphiles l'ont aussi beaucoup apprécié puisqu'il se classe au 152ème rang d'IMDb avec une moyenne de 8,2 sur 10. Mais une partie du public a boudé, d'où une note à la sortie des salle un peu moins bonne (B+ au baromètre américain Cinemascore). Au global, le succès commercial est bien là, les recettes monde ayant atteint 375 M$ dont 152 M$ aux seuls Etats-unis. Pas un triomphe finalement, mais la perspective de voir une suite a été confirmée : The wasteland est annoncé pour 2017. La saga mesure l'évolution culturelle en 40 ans puisque le premier Mad max était un rejeton de la contre-culture des années 70 alors que le dernier opus réussit à symboliser le cinéma dominant d'aujourd'hui à son apogée.
Parmi les autres gagnants de l'année, il faut noter le dernier Pixar Vice versa, lui aussi en tête des meilleurs films de l'année selon la presse avec une note exceptionnelle de 4,7 sur 5. Il a été également plébiscité par les spetateurs. C'est le grand retour de Pixar aux films "high concept" innovants, réussis et capables de toucher les enfants comme les adultes : Là-haut date d'il y a six ans déjà. C'était déjà un film mis en image par Pete Docter. L'Oscar du meilleur film d'animation est en vue.
Le top10 en nombre de spectateurs américains (Source : Boxofficemojo) On doit évidemment rajouter l'épisode 7 de Star wars, le réveil de la force, à la liste des grands gagnants. Un triomphe commercial comme on en voit un tous les dix ans. On sera au niveau de E.T. l'extratrrestre, Titanic, Les dents de la mer et L'exorciste, c'est-à-dire ces films capables de faire bouger au cinéma plus d'un tiers des américains (la moitié du public réel même, sans doute, lorsqu'on neutralise les plus jeunes, les plus vieux et les sans-bris). Le film a permis au box-office américain de battre son record de recettes de 2013 avec 11,1 Md$ (en dollar courant, il progresse finalement peu depuis 2009). Ce n'était pas gagné d'avance, à ce niveau en tout cas, mais le film réussit superbement à réunir plusieurs génération autour d'un spectacle à la fois nostalgique et innovant. Le cinéma n'est jamais plus beau que quand il sait reprendre des schémas appréciés et à la transcender. Et avec Star wars, on est justement à la pointe de la mythologie moderne. Y en a-t-il d'autres d'ailleurs ?
En France, le dernier film de Jacques Audirard, Dheepam, a gagné la Palme d'Or à Cannes pour sa chronique d'une famille réfugiée Sri Lankaise reconstituée qui essaie de s'intégrer dans la banlieue parisienne. Paradoxalement, alors que ce film lui permet d'obtenir sa plus belle consécration, le public a relativement boudé : seulement 634.000 spectateurs alors que le cinéaste avait une moyenne autour d'un million avant la sortie de Dheepan. Le thème est peut-être plus difficile et moins fédérateur, mais pourtant certainement dans l'air du temps, le sujet des réfugiés étant bien dans l'actualité.
Enfin, on mettra également en avant Le fils de Saul qui a marqué de nombreux spectateurs et critiques (note de 4,2 des critiques en moyenne) . Ce film hongrois qui avait tenté de se monter en France, mais avait été refusé un peu partout, a été l'une des claques de l'année cinéma 2015. Il est reparti de Cannes avec le Grand Prix. Un peu plus de 200.000 spectateurs français, c'est encourageant et décevant à la fois. La saison des prix internationaux ne fait que commencé pour lui.
Enfin, on mettra également en avant Le fils de Saul qui a marqué de nombreux spectateurs et critiques (note de 4,2 des critiques en moyenne) . Ce film hongrois qui avait tenté de se monter en France, mais avait été refusé un peu partout, a été l'une des claques de l'année cinéma 2015. Il est reparti de Cannes avec le Grand Prix. Un peu plus de 200.000 spectateurs français, c'est encourageant et décevant à la fois. La saison des prix internationaux ne fait que commencé pour lui.
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