Cette logique d'intégration verticale n’est pas propre à Hollywood. En France, les studios historiques Gaumont et Pathé ont également bâti leur puissance sur ce même modèle. Ils étaient à la fois producteurs, distributeurs et propriétaires d'un important réseau de salles, ce qui leur a permis de dominer l'industrie pendant des décennies. L'annonce du rachat d'UGC par Canal+ n'est donc pas une innovation, mais plutôt le retour à un modèle de pouvoir historique.
Le groupe Canal+, déjà propriétaire du producteur StudioCanal et d'une plateforme de streaming en France, met la main sur un réseau de plus de 500 salles.
Le risque serait d’étouffer la diversité créative. Pour autant, avec une part de marché qui ne dépasse pas les 11% à l'échelle nationale (certes bien plus sur Paris), la crainte d'un monopole est à relativiser. C’est ce qu’a tranché d’ailleurs l’autorité de la concurrence. La chronologie des médias est egalement un élément de réassurance.
Le cinéma est un art, mais aussi un business. Comme Corleone, le Parrain du cinéma veut garder la maîtrise de la grande famille du cinéma, du plateau à l'écran. Pour le plaisir de ses actionnaires et des cinéphiles ?
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