Certaines années marquent un jalon important dans l'histoire du cinéma, mais ce n’est qu’avec le recul qu’on perçoit véritablement l’impact d’une année de cinéma. Sur le moment, 1985 fut même décevant.
L'année 1985 n’avait rien pour susciter un intérêt spécifique pour les cinéphiles. Papa est en voyage d'affaires gagnait la Palme d’or à la surprise générale pour raconter 20 ans de Yougoslavie, mais bien peu avait conscience que le film marquait l’arrivée d’un cinéaste majeur de la fin du siècle, Emir Kusturica. Sur le moment, on misait sur un nouveau cinéaste anglais : Roland Joffé sort son premier film, La Déchirure, qui raconte avec force la répression de Pol Pot. Mais, à part, Mission, palme d’or l’année suivante, il rentrera vite dans le rang.
Certes, les grands réalisateurs sortent quelques bons films comme La rose pourpre du Caire (W. Allen), L’année du dragon (M. Cimino), La forêt d’émeraude (J. Boorman) et Cotton club (F Coppola), mais aucun classique à la hauteur de leur réputation. Seul A. Kurosawa fait forte impression avec Ran, son dernier film majeur.
À côté, le cinema populaire se renouvelle avec l’arrivée en force des blockbusters qui marqueront la future production hollywoodienne. Spielberg crée une usine à succès avec Amblin : après Gremlins, le studio sort en 1985 Les goonies, Retour vers le futur et Le secret de la pyramide (avec le premier personnage animé en numérique). Stallone s’adapte à la tendance : il avait fait de Rocky (1976) et Rambo (1982) des anti-héros américains ; ils deviennent des figures héroïques de l’ère Reagan avec Rocky IV et Rambo II.
Avec Terminator, série B gagnante au feu festival d’Avoriaz, le canadien James Cameron se fait connaître dans le monde entier tandis que Freddy sort de la nuit à Elm street. En France, Luc Besson s’impose pour la 1ère fois avec Subway. Coté acteur, Eddy Murphy devient une star avec Le flic de Beverly Hills.
C’est en fait la pop culture qui était en train de naître au cinéma sans qu’on ne s’en rende compte. Les critiques sont alors particulièrement sévères contre ces « films à pop corn qui appliquent des formules », sans comprendre qu’une nouvelle génération propose une cinéphilie moins intellectuelle et plus dans la sensation.
Loin de ces formules, un film va pourtant devenir culte : Brazil. L’œuvre de Terry Gilliam, ex-Monty Python, ne répond ni au cinéma de papa, ni à la nouvelle pop culture. Le producteur, furieux, refuse de sortir le montage original aux Etats-Unis. Les cinéphiles français ont droit à la version du réalisateur mais le film n’est pas un succès sur le moment.
Le triomphe en salles de l’année est à rechercher du côté du cinéma français. Trois hommes et un couffin dépasse les 10 millions de spectateurs, un seuil qu’aucun film n’avait atteint depuis 17 ans et Il était une fois dans l'Ouest (1968). Un succès d’autant plus notable que le box-office rentre dans une période difficile qui durera 10 ans. L’arrivée de Canal+ entraine une chute de la fréquentation en salles.
Une autre façon de découvrir les films va s’imposer. Dans son canapé !
Certes, les grands réalisateurs sortent quelques bons films comme La rose pourpre du Caire (W. Allen), L’année du dragon (M. Cimino), La forêt d’émeraude (J. Boorman) et Cotton club (F Coppola), mais aucun classique à la hauteur de leur réputation. Seul A. Kurosawa fait forte impression avec Ran, son dernier film majeur.
À côté, le cinema populaire se renouvelle avec l’arrivée en force des blockbusters qui marqueront la future production hollywoodienne. Spielberg crée une usine à succès avec Amblin : après Gremlins, le studio sort en 1985 Les goonies, Retour vers le futur et Le secret de la pyramide (avec le premier personnage animé en numérique). Stallone s’adapte à la tendance : il avait fait de Rocky (1976) et Rambo (1982) des anti-héros américains ; ils deviennent des figures héroïques de l’ère Reagan avec Rocky IV et Rambo II.
Avec Terminator, série B gagnante au feu festival d’Avoriaz, le canadien James Cameron se fait connaître dans le monde entier tandis que Freddy sort de la nuit à Elm street. En France, Luc Besson s’impose pour la 1ère fois avec Subway. Coté acteur, Eddy Murphy devient une star avec Le flic de Beverly Hills.
C’est en fait la pop culture qui était en train de naître au cinéma sans qu’on ne s’en rende compte. Les critiques sont alors particulièrement sévères contre ces « films à pop corn qui appliquent des formules », sans comprendre qu’une nouvelle génération propose une cinéphilie moins intellectuelle et plus dans la sensation.
Loin de ces formules, un film va pourtant devenir culte : Brazil. L’œuvre de Terry Gilliam, ex-Monty Python, ne répond ni au cinéma de papa, ni à la nouvelle pop culture. Le producteur, furieux, refuse de sortir le montage original aux Etats-Unis. Les cinéphiles français ont droit à la version du réalisateur mais le film n’est pas un succès sur le moment.
Le triomphe en salles de l’année est à rechercher du côté du cinéma français. Trois hommes et un couffin dépasse les 10 millions de spectateurs, un seuil qu’aucun film n’avait atteint depuis 17 ans et Il était une fois dans l'Ouest (1968). Un succès d’autant plus notable que le box-office rentre dans une période difficile qui durera 10 ans. L’arrivée de Canal+ entraine une chute de la fréquentation en salles.
Une autre façon de découvrir les films va s’imposer. Dans son canapé !
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