Depuis sa sortie il y a juste 40 ans, Gremlins a marqué plusieurs générations de spectateurs, étant le premier film d’horreur de nombreux cinéphiles. Drôle de positionnement pour un conte de Noël qui est aussi une comédie familiale.
Cela traduit la personnalité de son producteur, Steven Spielberg, dont la carrière oscille entre monstres et merveilleux. Et ça fonctionne bien.
Cela traduit la personnalité de son producteur, Steven Spielberg, dont la carrière oscille entre monstres et merveilleux. Et ça fonctionne bien.
En 1984, la sortie coup sur coup de Gremlins de Joe Dante et d’Indiana Jones et le temple maudit de Steven Spielberg amènera Hollywood à créer une nouvelle classification, le PG-13 correspondant à une interdiction au moins de 13 ans.
Le réalisateur, qui s’était précédemment inspiré des Dents de la mer pour réaliser son 1er film (Piranhas), retarde ici l’irruption du fantastique pour installer les enjeux et ses protagonistes, à savoir la famille typique de la banlieue américaine où a grandi le réalisateur de E.T. L’influence de celui-ci est palpable et les clins d’œil en retour nombreux, Spielberg lui-même faisant un cameo.
Tout film contient un sous-texte, ce que le film raconte derrière les images. Qu’en est-il de Gremlins qui met en scène avec ironie l'American way of life ?
Certains y voient une œuvre critiquant la société de consommation, d’autres plutôt un film réactionnaire (on leur donne à manger et à boire et ces créatures saccagent la ville qui les accueille). Plus rationnel, on y retrouverait à peine voilée une vision sarcastique de l’enfant-roi qui s’octroie tous les droits. De là, Il n’y aurait qu’un pas pour voir dans les gremlins l’incarnation de l’agressivité refoulée du héros, ces créatures jaillissant de son grenier comme des pulsions hors de son inconscient. Les Gremlins se mettent à boire, fumer, manger de ja junk food et même à s’habiller en punk. En bref ce serait une métaphore de l’adolescence. Mais aussi une satire contre Noël, la fête où il faut obligatoirement s’amuser, malgré tout. Le politiquement correct, empreint de valeurs familiales, est en effet joyeusement torpillé par ces créatures pandémiques et gluantes. Ou encore, un film sur le sens des responsabilités face à la nature qui exige une attention rigoureuse et le respect de règles (« Éviter de l’exposer à la lumière, ne pas le mouiller et surtout ne pas le nourrir après minuit »). Finalement, la sanction tombe à la fin quand son propriétaire vient rechercher Gizmo en affirmant en guise de morale : « Vous faites avec Mogwaï ce que vous faites toujours avec ce que la nature vous a offert. Vous ne comprenez pas. Vous n'êtes pas prêts ». Prémonitoire !
Gizmo connut une nouvelle vie en inspirant clairement le personnage de Bébé Yoda dans la série Mandelorian. Que de chemin parcouru pour les Gremlins, créatures imaginées par les pilotes d’avions de l’US navy pour rationnaliser les pannes inexplicables, soit comme l’annonce le père du héros, inventeur incompris, au début du film, « rendre logique l’illogique ».
Le réalisateur, qui s’était précédemment inspiré des Dents de la mer pour réaliser son 1er film (Piranhas), retarde ici l’irruption du fantastique pour installer les enjeux et ses protagonistes, à savoir la famille typique de la banlieue américaine où a grandi le réalisateur de E.T. L’influence de celui-ci est palpable et les clins d’œil en retour nombreux, Spielberg lui-même faisant un cameo.
Tout film contient un sous-texte, ce que le film raconte derrière les images. Qu’en est-il de Gremlins qui met en scène avec ironie l'American way of life ?
Certains y voient une œuvre critiquant la société de consommation, d’autres plutôt un film réactionnaire (on leur donne à manger et à boire et ces créatures saccagent la ville qui les accueille). Plus rationnel, on y retrouverait à peine voilée une vision sarcastique de l’enfant-roi qui s’octroie tous les droits. De là, Il n’y aurait qu’un pas pour voir dans les gremlins l’incarnation de l’agressivité refoulée du héros, ces créatures jaillissant de son grenier comme des pulsions hors de son inconscient. Les Gremlins se mettent à boire, fumer, manger de ja junk food et même à s’habiller en punk. En bref ce serait une métaphore de l’adolescence. Mais aussi une satire contre Noël, la fête où il faut obligatoirement s’amuser, malgré tout. Le politiquement correct, empreint de valeurs familiales, est en effet joyeusement torpillé par ces créatures pandémiques et gluantes. Ou encore, un film sur le sens des responsabilités face à la nature qui exige une attention rigoureuse et le respect de règles (« Éviter de l’exposer à la lumière, ne pas le mouiller et surtout ne pas le nourrir après minuit »). Finalement, la sanction tombe à la fin quand son propriétaire vient rechercher Gizmo en affirmant en guise de morale : « Vous faites avec Mogwaï ce que vous faites toujours avec ce que la nature vous a offert. Vous ne comprenez pas. Vous n'êtes pas prêts ». Prémonitoire !
Gizmo connut une nouvelle vie en inspirant clairement le personnage de Bébé Yoda dans la série Mandelorian. Que de chemin parcouru pour les Gremlins, créatures imaginées par les pilotes d’avions de l’US navy pour rationnaliser les pannes inexplicables, soit comme l’annonce le père du héros, inventeur incompris, au début du film, « rendre logique l’illogique ».
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